Le couperet vient de tomber dans la matinée de ce mardi 24 Mai.
En effet, réunis en assemblée générale extraordinaire, les militants et militantes, l’Union des Syndicats du Tchad (UST) ont voté pour une grève sèche et illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale.
Cette grève intervient suite à l’arrestation de plusieurs leaders de la marche du 14 Mai, contre la présence française au Tchad lancée par la principale plateforme d’opposition de la société civile Wakit Tamma. L’UST avait déjà lancer un préavis de grève en date du 21 Mai afin que les personnalités détenues soient remises en liberté. Parmi l’une des personnes mises aux arrêts figure Gounoung Vaima, secrétaire général de l’UST.
D’après le communiqué, la plateforme syndicale précise que n’ayant constaté aucune avancée relative à la libération des leaders arrêtés, elle entre en grève sèche et illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale « avec un service minimum dans les Hôpitaux ».
Mais la plateforme syndicale laisse planer un risque de durcissement de sa position vis à vis du gouvernement. Ainsi, le communiqué ajoute que les centres de santé n’ouvriront pas tant que la revendication de l’UST pour la libération des leaders de la manifestation n’aura pas été entendue et laisse place à une éventualité de suspension même du service minimum dans les hôpitaux : « Dans le cas contraire, même le service minimum dans les hôpitaux sera suspendu » souligne le communiqué de presse.
Autant dire que les jours suivants risquent d’être très tendus pour la paix sociale puisque le Ministre de la Sécurité publique, le Général Idriss Dokony Adiker a rendu aujourd’hui une fin de non-recevoir a la demande de marche prévue le 28 Mai par Wakit Tamma. Ce dernier a travers un point de presse animé par son porte-parole Soumaïne Adoum, informe l’opinion nationale que Wakit Tamma maintient sa marche pacifique et compte bien descendre dans la rue.