Le jeudi 9 janvier 2025, une réunion stratégique s’est tenue entre l’Ordre National des Architectes du Tchad (ONAT) et l’Agence Nationale des Investissements et des Exploitations (ANIE). L’objectif, défendre le titre d’architecte et d’encadrer la pratique de la profession.
Les architectes innovent, proposent, aménagent et construisent. Une nouvelle génération d’architectes a émergé et tente de coller au plus près des besoins et des évolutions des villes africaines. Cette rencontre vient à point nommé pour traiter des enjeux majeurs liés à l’exercice du métier. Parmi les points discutés lors de cette rencontre, figurent la lutte contre la pratique illégale de l’architecture par des individus non inscrits au Tableau de l’ONAT ou dépourvus de qualifications reconnues.
Voulant mettre de l’ordre dans l’exercice de cette profession, l’ONAT en 2019 a mis en lumière le décret 698/PR/MATUH/2012 qui stipule en son article 7 que « nul ne peut exercer la profession d’architecte au Tchad, s’il n’est inscrit au tableau de l’ordre des architectes » En vertu de cet article, le conseil de l’ONAT met en garde ceux qui exercent cette profession sans se conformer aux dispositions de ce décret. En outre, il a été décidé de procéder à une mise à jour exhaustive de la liste des architectes officiellement enregistrés. Ce document, qui sera transmis à l’ANIE dans les plus brefs délais, vise à renforcer la transparence et à limiter les abus.
En ce qui concerne les architectes étrangers voulant bien exercer au Tchad, ils ont pour obligation de s’inscrire au tableau de l’ONAT à titre individuel, et sous condition d’être en association avec au moins un architecte tchadien, lui-même inscrit et participant à au moins 50% de leur association (art.84).
Par cette mise au point, le conseil de l’ONAT veut en toute urgence mettre la rigueur dans l’exercice de la profession d’architecte au Tchad, ouvrant des bureaux d’études et de contrôle, empiétant sur les prérogatives des architectes tchadiens. Face à ces pratiques, l’ONAT affirme sa vigilance et son engagement à protéger les compétences locales.