Le représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Tchad, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo a animé, le 05 octobre 2023 au siège de son institution, une conférence de presse relative à la situation dans l’Est du pays. Les discussions sont essentiellement focalisées sur la stratégie de la riposte sanitaire.
Depuis le déclenchement du conflit armé au Soudan, le 15 avril dernier, la situation sanitaire qui prévaut à l’Est du Tchad est à un point de rupture face aux besoins sans cesse croissant, à l’ampleur de la crise et à la capacité d’aide du pays. Plus de deux millions de personnes, y compris la population hôte, sont touchées par la crise et ont besoin d’une aide humanitaire et sanitaire de toute urgence. Tel est le cri d’alarme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la situation qui prévaut a l’Est du Tchad.
Pour le représentant de l’OMS au Tchad, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo, il est urgent d’élargir l’accès aux interventions vitales, en particulier la prise en charge de la malnutrition sévère, les services de santé maternelle et infantile. Dans ce sens, il lance un appel aux partenaires afin de soutenir davantage le pays pour une riposte sanitaire plus robuste.
Par ailleurs, à la date du 1er octobre 2023, 1 342 cas suspects dont 41 cas confirmés de la Dengue ont été enregistrés. A cela, il faut ajouter plus de 36 772 cas de malnutrition aiguë sévère et 56 % des cas de paludisme sont enregistrés dans la province du Ouaddaï, depuis le début de la crise.
Les chiffres cités ci-haut démontrent, selon l’OMS, combien les structures sanitaires sont submergées. Ce qui a entraîné une rupture des services et soins de santé de base dans les quatre provinces les plus affectées.