L’augmentation des prix de vêtements de seconde main dans les boutiques à N’Djamena crée de la confusion chez les clients. Cette tendance est comme un défi à la mode abordable pour plusieurs personnes.
Les friperies qui étaient autrefois considérées comme une option économique pour s’habiller, sont devenues inabordables pour les Tchadiens. Plusieurs facteurs contribuent à cette hausse des prix, notamment les coûts d’importation élevés. Avec des droits de douane et des frais logistiques importants, le prix de vente au détail des vêtements d’occasion a augmenté considérablement.
Généralement, les balles de friperies se vendent à 50.000 F CFA environ. Mais les prix des habits varient dans les marchés et chez les commerçants. Pour ces derniers, l’augmentation de prix des habits est due aux coûts de location élevés. Hassan Moussa explique les raisons. « J’achète les balles de friperies au marché au prix abordable, mais c’est la location qui coûte cher. Je loue la boutique à 40.000 F CFA par mois avec l’électricité, donc je dois augmenter le prix de chaque habit pour trouver des bénéfices et payer la location », affirme-t-il.
Les commerçants cherchant à couvrir ces frais en fixant des prix exorbitants. Ils excluent ainsi de nombreux clients potentiels. Ceci soulève le mécontentement des acheteurs. Pour Ésaïe, dans la classe boutique, c’est bien difficile. « Je travaille dans une station-service et je suis occupé tous les jours. Je n’ai pas le temps d’aller au marché acheter mes habits alors, je me rends dans les class boutiques pour acheter. Mais ces habits sont chers. J’achète un pantalon à 5.000 F CFA. Il faut que les vendeurs dans les class boutiques diminuent les prix de ces habits pour encourager les autres à acheter « , a-t-il déploré.
Pour certains clients, fréquenter les class boutiques, c’est gérer le temps. « Je suis employé d’une société. J’ai trois enfants et j’achète souvent mes habits et ceux de mes enfants à la class boutique parce que je n’ai pas le temps d’acheter au marché. Je dépense environ 60.000 F CFA pour acheter une robe, deux pantalons et deux chemises pour mes enfants. Les habits dans les class boutiques sont chers, surtout les habits des enfants », témoigne Émilie.
Il faut noter que la majorité des Tchadiens préfèrent les friperies au détriment des autres habits, à cause de la qualité. Cependant, les vendeurs des friperies doivent réduire les prix de ces habits pour donner l’accès à tout le monde.
Marie-Claire Tari Koumninga (Stagiaire)