Tchad : les études notariales, entre prolifération et anarchie

Les études notariales se prolifèrent au Tchad et à N’Djamena, sans aucun respect du numerus clausus. Si l’Etat laisse faire, la pratique inquiète la Chambre Nationale des Notaires du Tchad.

Il y a 10 ans, du Rond-point dit Chinois jusqu’au Rond-point appelé communément Adoum Tcheré, il n’y avait qu’un seul notaire. Il s’agit de l’étude notariale de Me Bournia. Aujourd’hui, ce nombre s’est multiplié, à peine 3 km de distance, on compte pas moins de 5 notaires.

Si la proximité entre ces études ci-hauts citées est de moins de 3 km, c’est la prolifération des études notariales qui inquiète la Chambre Nationale des Notaires du Tchad (CNNT). Pour son président, Me Djomia Germain, les études notariales n’augmentent qu’en fonction du « nombre de la population ». Pour lui, avoir 50 charges dans tout le Tchad, c’est énorme. En effet, prenant l’exemple de la France, Me Germain souligne qu’il faut un notaire pour 200.000 habitants.

Par ailleurs, la prolifération des études notariales sans respect du numerus clausus pourrait pousser les notaires « à faire le faux ». Ainsi, lors de l’assemblée générale de la Chambre Nationale des Notaires du Tchad, les participants ont évoqué cette question de la création intempestives des charges. Une autre raison relevé est celle du souhait de la CNNT que les « notaires vivent de leur profession ».

Pour ce faire , le président de la Chambre Nationale des Notaires du Tchad demande à l’Etat de prendre des mesures afin de limiter ces études. Dans ce sens, Me Djomia insiste encore sur le respect du ratio de notaires par habitant.

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