Tchad : les autorités de la Santé Publique et celles de la Justice vulgarisent les textes en milieu carcéral

Ph DR

Le Ministère de la Santé Publique et celui en charge de la Justice et des Droits Humains, à travers le comité paritaire du suivi des activités de la santé pénitentiaire, ont organisé ce 24 juin 2024, à N’Djamena, un atelier de vulgarisation des textes et du Paquet Minimum d’Activités adapté en milieu carcéral.

Le but de cet atelier est de mettre en œuvre les textes relatifs à la santé en milieu carcéral sur toute l’étendue du territoire national et d’uniformiser les soins. Placée sous le contrôle de l’administration pénitentiaire en charge de la Justice et des Droits Humains, la santé en prison est due au processus de réforme avec la signature de la convention de partenariat et l’arrêté interministériel qui constituent un progrès considérable pour les soins des personnes en conflit avec la loi.

Lors de ces assises, la cheffe de la délégation du comité international de la Croix Rouge, Katja Lorenz, a indiqué que la stratégie nationale pour améliorer les indicateurs de  la santé pour la mise en œuvre de ce projet est une réelle prise de conscience collective. Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, Dabsou Guidaoussou, a, pour sa part, parlé de la modernisation du système sanitaire qui doit garantir un accès équitable à des soins de qualité.

En effet, apprend-on du Ministère de la Santé Publique, cette application est un outil normatif, permettant la standardisation des services au préalable d’une étude des centres de santé par structure pour l’accès gratuit aux soins des populations carcérales. Le PMA est l’ensemble d’activités curatives, préventives, promotionnelles et de gestion qui doivent être effectuées de manière intégrée, continue et globale au niveau du premier échelon de la pyramide pour assurer la disponibilité des soins de service de qualité. Elle vise à influencer les décisions et actions à long terme pour la résolution des dysfonctionnements constatés et l’amélioration de la santé des détenus.

De son côté, le Secrétaire Général du Ministère de la Justice et des Droits Humains, Mahamat Saleh Ben Biang, a indiqué que les textes demeurent méconnus par les acteurs intervenants dans la prise en charge sanitaire des personnes détenues. Pour lui, le chemin reste encore long à parcourir en vue d’améliorer les déterminants de la santé en faveur de la population carcérale. Il a poursuivi en disant que la vulgarisation des textes est un premier moyen de mise en œuvre effective de la protection en droit à la santé dans les maisons d’arrêt et autres lieux de détention.

De ce qui précède, les documents relatifs au Paquet Minimum d’Activités adapté pour les centres de soins en milieu carcéral au Tchad et la Convention de partenariat entre le Ministère de la Santé Publique et celui de la Justice, ainsi que la loi et l’arrêté, ont été présentés à l’assistance.

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