Le ministère de la Prospective Économique et des Partenariats Internationaux en collaboration avec la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies a lancé le mardi 21 novembre 2023 à N’Djamena, un atelier national de la planification annuelle de la réponse humanitaire 2024. Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’analyse et d’élaboration d’un plan des besoins humanitaires.
Cet atelier qui regroupe les acteurs humanitaires provinciaux vise à définir les difficultés majeures humaines dans toutes les provinces du Tchad afin d’apporter un soutien aux personnes en difficulté. L’atelier vise également à susciter des discussions sur les besoins prioritaires des personnes affectées et les zones d’intervention humanitaire en lien avec la programmation de développement.
Selon le coordonnateur humanitaire intérimaire, Bamouni Dieudonné, l’objectif de cet atelier est d’élaborer un document des besoins humanitaires, en partant sur les bases des collectes lors des ateliers régionaux organisés du 09 au 13 octobre 2023. L’acteur humanitaire se fixe l’objectif d’apporter une assistance aux personnes en manque. Ainsi, il invite chaque acteur à faire preuve de résilience, consolider la paix et le développement. “Au 20 novembre 2023, la communauté humanitaire du Tchad a bénéficié de 321 millions de dollars US sur les 921 millions requit dont 44,7 millions hors HRP (10%)”.
Ces ressources mobilisées ont permis d’offrir une assistance alimentaire à près d’un million de personnes, plus de 500.000 enfants de moins de 5 ans, femmes enceintes et allaitantes ont reçu une prise en charge nutritionnelle. Près de 600.000 personnes de soin de santé primaires d’urgence et plus de 400.000 personnes ont eu accès à l’eau potable et au service d’hygiène et d’assainissement, selon le rapport à mi-parcours.
Pour le représentant du ministre en charge de la prospective économique, Adjid Ahmat Idriss, cet atelier se tient dans un contexte marqué par les crises de tout genre au niveau global et affectent directement et indirectement le Tchad. “Dans un tel contexte, nous devons réinventer notre façon de travailler, innover et communaliser nos moyens, fussent-ils minimes et ensemble, nous pouvons”, a-t-il indiqué. Il s’agit selon lui d’un partenariat dynamique et efficace qui nécessite un accompagnement politique.
Sachant que le plan de réponse humanitaire est un instrument collectif de plaidoyer avec une estimation des ressources requises, son élaboration doit donc se faire à travers un processus inclusif regroupant tous les acteurs impliqués dans l’action humanitaire et de développement au niveau du pays, a indiqué le représentant du ministre.
Allahigam Lydie (Stagiaire)