Les Associations de défense des droits de l’homme (ADH) ont analysé la situation des droits de l’homme suite à la manifestation du jeudi 20 octobre 2022. C’est à l’occasion d’une réunion d’urgence tenu le jour 23 octobre 2022, au siège de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH).
Les ADH dénoncent la répression violente de la manifestation ainsi que la destruction des biens publics et privés. Elles exigent une enquête indépendante, impartiale afin que les responsabilités soient situées.
« Les ADH expriment leurs compassions aux victimes et leurs proches et exigent en outre la libération immédiate des détenus, la cessation de la répression et la prise en charge des victimes », souligne un communiqué de presse sanctionnant la réunion. Selon le même document, le risque d’instabilité politique et institutionnelle plane sur le Tchad. C’est pourquoi les ADH appellent les différentes parties prenantes à éviter le discours de haine et œuvrer sans relâche pour le retour rapide à l’ordre public afin de couper les germes du communautarisme de nature à provoquer la guerre civile.
Les Associations de défense des droits de l’homme exigent enfin la levée des mesures restrictives liées à l’instauration du couvre-feu à N’Djamena et certaines villes du pays. Elles informent par ailleurs l’opinion nationale et internationale qu’elles ont mis en place une cellule de monitoring pour recueillir les cas de violations de droits de l’homme et une équipe de plaidoyer pour aller vers le gouvernement et les partenaires du Tchad.
Par la même occasion, « les ADH exhortent les opérateurs de téléphonie mobiles et les agences de régulations à prendre des dispositions pratiques pour contenir la diffusion et la propagation des messages de haine et l’incitation à la violence à travers les réseaux sociaux » conclut le communiqué.