Depuis son départ du Tchad, à la suite des évènements du 20 octobre, le président du parti Les Transformateurs, Succès Masra a intervenu pour la première fois sur le plateau de la télévision française, France 24. Il est revenu sur les raisons de son départ du Tchad ainsi que le procès des personnes arrêtées pour leur implication dans la manifestation.
A l’entame de ses propos, le leader des transformateurs dit avoir « une pensée pieuse pour ces centaines de camarades froidement abattus, plus de 2000 arrêtés parmi lesquels une centaine d’enfants » et ceux qui ont été forcés de se réfugier dans les pays voisins ainsi qu’aux portés disparus.
« Je voudrais avoir une pensée pieuse à ceux qui ont été condamnés dans ce procès stalinien où on a passé 4 minutes par personne dont plus de 400 ont été condamnés à plus de trois ans de peine » regrette-il.
Ce qu’il faut savoir de l’expression « procès stalinien »
Le procès stalinien dont fait allusion le leader des Transformateurs, est la forme identique prise par ces procès politiques au long de l’histoire de l’URSS sous le président Staline érigeant en concept : le coupable d’avance. Ce dernier reconnaît son crime, à la suite d’une préparation psychologique adéquate et si nécessaire sous la menace directe ou indirecte visant ses amis ou sa famille. L’inculpé est jugé sans pitié et avec un respect tout formel des procédures, car tout est préparé d’avance. La parodie de procès sert à justifier les Grandes Purges, mais aussi à faire porter le poids des échecs économiques à des boucs émissaires.
Certains de ces procès étaient tenus secrètement, ce qui est caractéristique d’une dictature lors de l’Époque contemporaine.