Aujourd’hui, lundi 15 mai, le monde célèbre la journée internationale de la famille. Cette journée, instituée par les Nations Unies, est une occasion de mieux comprendre les problèmes que connaissent les familles et stimuler les initiatives appropriées. Une des préoccupations à l’occasion de cette journée est l’éducation sexuelle familiale qui reste un grand défis à relever dans nos sociétés.
L’éducation sexuelle familiale fait l’objet de débats de nos jours dans la société. Son manque dans certaines familles impacte négativement les jeunes surtout en puberté. En général, les parents se limitent seulement à subvenir aux besoins classiques de leurs enfants et assurer leur scolarité sans toutefois tenir compte de la vie sexuelle de ces derniers.
Memhodjim, mère de 6 enfants dont 4 filles trouve a trouvé gênant de parler du sexe avec ses progénitures. Elle a eu pour conséquence, la grossesse de sa fille aînée à l’âge de 15 ans. Dès lors, elle a tiré conséquence de cette négligence : « au début les gens me conseillent d’échanger avec mes enfants sur la question du sexe pour mieux les situer dans leur vie mais je prenais comme des choses des blancs qui sont loin d’être appliquées dans notre société ici. Mais avec la grossesse de ma fille, j’ai compris qu’il est très urgent d’en parler en famille », regrette t-elle.
Les grossesses non désirées et le nombre élevé des fille-mères est la résultante du manque d’éducation sexuelle dans les ménages. La transmission précoce des maladies sexuellement transmissibles émane aussi de ce manque d’éducation. Pour Mélom Adéline, présidente du Mouvement d’Action des Jeunes à l’ASTBEF (Association Tchadienne pour le Bien-Etre Familial, « il faut intégrer le programme d’éducation sexuelle, à la vie et à l’amour dans les établissements scolaires mais aussi que le tabou soit enterré pour faire régner le dialogue dans les familles », dit-elle.
En cette journée commémorative instituée dans le cadre de mieux comprendre les problèmes que connaissent les familles, cette problématique liée à l’éducation sexuelle ne doit pas constituer un tabou mais plutôt une urgence à l’éducation familiale pour pallier certains problèmes liés à la sexualité.