Le représentant du comité ad-hoc des magistrats, Kouldjim Mbaigonro a fait un point de presse ce 4 août 2023 à la Maison de la femme. C’est pour demander la suspension de la grève des magistrats.
Selon le représentant du comité ad-hoc, Kouldjim Mbaigonro, les deux bureaux des syndicats des magistrats ont décidé de la poursuite de la grève, entamée depuis bientôt près de deux mois. Cette situation de crise sans précédent, marquée par une série de grèves, s’est visiblement installée dans la durée, en dégradant davantage I’image de la Justice, qui souffre déjà d’une mauvaise réputation. « Le comité ad-hoc compte se démarquer de la ligne adoptée par les bureaux des syndicats et faire entendre sa voix, en toute liberté, mais surtout en dehors de tout corporatisme syndical », a t-il souligné.
Cependant, il estime que la poursuite, sous sa forme actuelle de la lutte syndicale des magistrats, risque à cette allure quelle que soit sa légitimité, de manquer de pertinence et de ne pas recevoir l’adhésion du grand public en raison de la multitude des points de revendication. « Ce qui constitue une situation qui doit, en principe, appeler chaque magistrat à s’interroger sur la légalité de cette grève, au-delà de sa légitimité, afin de trouver un point d’équilibre, d’une part, l’exercice du droit de grève et, d’autre part, la protection des droits et libertés des citoyens », a clarifié Kouldjim Mbaigonro.
Le comité ad-hoc demande au Gouvernement de communiquer officiellement sur l’état d’avancement des négociations entreprises avec les centrales syndicales et invite chaque magistrat à faire appel à sa conscience individuelle en reprenant le travail dès le lundi 07 août 2023.