Tchad : la force Française au Sahel va en guerre contre la désinformation

Ph Antoni Baïna. Le Ndjam Post

La force Française au Sahel a organisé, le mardi, 11 juin 2024, une matinée d’échange sur la désinformation avec les représentants des médias. L’objectif est de favoriser l’inclusion des journalistes dans la vérification des informations.

Fausses rumeurs, vidéos détournées, audios manipulés et images montées de toutes pièces, tels sont les points abordés lors de la rencontre d’échange entre l’armée française et les représentants des médias.

Pour le Conseiller Communication de la force française au Sahel, Capitaine Boris, la machine de la désinformation qui sévit au Sahel depuis des mois est une véritable attaque informationnelle qui vise beaucoup plus la présence militaire française au Sahel.  Selon lui, « les journalistes doivent faire preuve de professionnalisme en vérifiant les informations avant de les partager, car la conséquence est que la désinformation numérique, dans des contextes de polarisation, risque d’éclipser le journalisme de qualité et la vérité ».

En présentant différentes images des informations partagées par les médias locaux, le responsable de veille réseaux sociaux, Capitaine Borivan, a appelé à la vigilance.  D’après lui, depuis plusieurs années, divers acteurs sont engagés dans une lutte contre la désinformation au Sahel, aggravée par le surgissement de la guerre en Ukraine.

Dans son intervention, le capitaine Borivan a évoqué la manipulation de certains médias qui sont du côté de la Russie. Dans la vision du pouvoir russe, « l’adversaire est l’Occident et plus sûrement la France au vu des théâtres d’opération sur lesquels elle est engagée ».

Par ailleurs, pour une spontanéité de vérification des informations concernant la force française au Sahel, une plate-forme numérique sera créée pour les journalistes. Rappelons que les stratégies de lutte contre la désinformation ont de plus en plus un caractère social et éducatif. Ceci dans le but de garantir que le droit à la liberté d’expression ne soit pas violé par des dispositions législatives trop larges qui criminalisent ou paralysent l’expression d’une quelconque manière.

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