Le cadre indépendant de suivi et évaluation des résolutions et recommandations du dialogue national inclusif et souverain a présenté une synthèse de son premier rapport. C’est à travers une communication faite ce mardi 18 juillet dans les locaux dudit cadre .
C’est le rapporteur général du CISE , Ahmed Bachiret qui a présenté la première évaluation de la seconde phase de cette transition. Elle est suivie de quelques recommandations à l’intention du président de la Transition, le général Mahamat Idriss Deby Itno.
Le cise a relevé qu’il y’a une convergence de vue quasi-unanime des parties prenantes sur les principaux points notamment la politique de la main tendue du Président de Transition appelant constamment au dialogue, à la paix, à l’unité et à la réconciliation nationale, matérialisée par plusieurs actes salutaires.
Aussi la grâce présidentielle et la libération des prisonniers de guerre et les détenus dans le cadre des manifestations du 20 octobre 2022; la relative stabilité politique et sociale, mais aussi la disposition et la volonté des partenaires au développement d’accompagner le Tchad dans cette période transitoire.
En termes de menaces, l’évaluation , le cadre en a identifiées plusieurs dans chacun des axes stratégiques. De manière générale, les parties prenantes ont sonné l’alarme sur le fait que la refondation du Tchad ne pourra jamais se réaliser dans un climat de violence, d’insécurité, d’injustice, d’inégalité, d’exclusion et de restriction des libertés démocratiques.
Aussi, l’impunité, l’absence de transparence et de redevabilité, la gabegie, le népotisme, l’absence d’inclusivité, c’est-à-dire la mauvaise gestion de la diversité dans notre pays doivent-ils être considérés par le Gouvernement de Transition comme des menaces devant être rapidement circonscrites.
Selon le rapporteur du CISE, Les violations répétées des droits de l’homme et la résurgence des conflits intercommunautaires sont aussi à redouter comme des menaces potentielles qui pourraient compromettre le retour à l’ordre constitutionnel.
De ce fait, le CISE suggère au président de transition d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Doha et le processus de Désarmement, Démobilisation et
Réinsertion (DDR), la création et l’opérationnalisation du mécanisme intégré de prévention et gestion des conflits, doté de moyens conséquents et d’autorité suffisante, pour juguler les conflits intercommunautaires qui se développent à l’intérieur du pays.
Il est recommandé le renforcement de la politique de la main tendue du Président de Transition en créant un cadre de dialogue permanent pour le retour au pays des opposants politiques, des leaders des Organisations de la Société Civile (OSC) exilés et des groupes armés non-signataires de l’Accord de Doha.
Ajoute à ces recommandations d’autres orientées le Retour à l’ordre constitutionnel, la gouvernance, l’état de droit et la relance économique pour l’amélioration des conditions de vie des tchadiens.