Vers les années 1940, à N’Djamena, la population découvre un juif devenu muezzin de la Grande Mosquée. Il s’agit de Georges Hamdani. Le N’Djampost vous propose de découvrir son histoire.
En 1943, le muezzin de la Grande Mosquée de Fort-Lamy (devenue N’Djamena en 1975) décide de prendre définitivement congé de l’appel à la prière. Hamdani met fin à ses 25 d’appels à la prière et de prédications. Mais en se retirant, il dévoile sa vraie identité : son nom est Georges Hamdani. Il confesse qu’il n’est pas musulman mais juif, précisément un juif persan venu d’Iran.
Selon des documents longtemps classés secrets, lorsqu’il est arrivé à Fort-Lamy, la mosquée serait à la recherche d’un muezzin. Ainsi, Hamdani se propose à ce poste. Dès lors, « sa voix a commencé à résonner chaque matin sur le minaret de la mosquée pour appeler les “fidèles” à prier ». Entre temps, selon la même source, « l’homme devint riche ; il construisit des maisons (une quarantaine), deux hôtels, un cinéma, etc. ». De plus, Hamdani se serait marié à une femme tchadienne, musulmane, et aurait eu huit enfants avec elle.
La même source qui requiert l’anonymat indique que malgré le « bruit et l’agitation » rien ne serait arrivé à Hamdani car il s’est bien « établi et autour de lui, il y avait des personnes ayant des intérêts particuliers »
L’information sur ce fameux Georges Hamdani vient d’être rendue publique par les archives de l’Etat hébreu. Mais, elle reste à confirmer par le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques(CSAI) du Tchad.