Tchad : des agences onusiennes appellent à un soutien continu au bénéfice des réfugiés

Suite aux événements tragiques survenus dans quelques régions du Tchad et du Cameroun, plusieurs personnes se sont déplacées et ont besoin d’appuis. Les agences de l’ONU demandent un soutien urgent pour éviter des coupes brutales dans l’aide aux réfugiés.

Le mardi 29 novembre 2022, des agences des Nations Unies ont alerté sur une réduction imminente de l’aide alimentaire aux réfugiés touchés par la crise au Tchad. Une situation évitable en cas d’un financement pour combler les importants déficits. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), « il faut au moins 161 millions de dollars d’ici la fin de 2022 pour éviter une suspension des programmes d’aide du PAM aux réfugiés et fournir une aide vitale aux communautés touchées par la crise au Tchad, y compris 519.000 réfugiés soudanais et centrafricains ».

Face à cette situation, les humanitaires sont conscients des personnes en situation de détresse. « Les réfugiés comptent sur nous pour ce qui est parfois le seul repas qu’ils prennent dans une journée – la nourriture du PAM est une bouée de sauvetage vitale », a déclaré dans un communiqué, le représentant du PAM au Tchad, Pierre Honnorat.

Actuellement, le Tchad accueille 577.000 réfugiés, soit plus que tout autre pays d’Afrique occidentale et centrale, déjà confrontées à des niveaux de malnutrition sévères. « Certaines régions affichent même des taux de malnutrition aiguë de plus de 19 % et des taux de malnutrition chronique de 42 % », selon le communiqué du PAM. C’est ainsi que les deux agences onusiennes s’alarment du sort des plus vulnérables, notamment les enfants retirés de l’école, forcés de travailler ou contraints au mariage.

« Couper cette bouée de sauvetage maintenant aura des conséquences dévastatrices sur les plus vulnérables, en particulier les femmes, les filles et les enfants – nous sommes extrêmement préoccupés », a ajouté M. Honnorat avant de conclure que : « l’aide alimentaire est essentielle pour sauver des vies à court terme, mais aussi pour préserver les programmes de résilience en cours et à venir ».

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