Le Tchad célèbre ce jeudi le 62ème anniversaire de son accession à la souveraineté nationale. Quel est le sens de l’indépendance sur le plan juridique ? Cette question a été posée à Dr Nasra Djimasngar, Maître-Assistant (CAMES), Enseignant chercheur à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques à l’université de N’Djamena.
Selon Dr Nasra Djimasngar, le Tchad était un territoire de la France avant le 11 août 1960. « Les Tchadiens étaient des citoyens français. À partir de cette date, le Tchad sort du statut de protectorat pour devenir un pays au même titre que la France. Il est reconnu sur le plan international, peut prendre sa place dans le concert des nations sur le plan du droit international ».
Au plan du droit, l’indépendance est réelle puisque nous avons un territoire distinct des autres, un peuple qui y vit avec un pouvoir, reconnaît Dr Nasra Djimasngar, ajoutant que beaucoup reste à faire sur le plan factuel. « Depuis l’indépendance, le pays fonctionne avec l’aide budgétaire. Nos gouvernants continuent de prendre des instructions de l’ancien colonisateur. Nos ressources sont encore contrôlées de l’extérieur et les élections ne sont que de façades ».
Ce qui amènera le Tchad à une vraie indépendance est l’aspect économique. « Aussi longtemps que notre économie ne sera pas assainie pour que la gestion des finances publiques soit maîtrisée, le Tchad ne sera indépendant » estime-t-il.