Le nouveau gouvernement « d’Union nationale », composé de 44 ministres et secrétaires d’Etat, dont les membres sont nommés le 14 octobre, est constitué aussi d’ex-chefs rebelles, signataires de l’accord de paix de Doha.
Tom Erdimi, 67 ans, cofondateur avec son frère jumeau, Timan Erdimi, de l’Union des forces de la résistance (UFR), s’est vu attribuer le fauteuil du ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est revenu au Tchad mi-septembre après le ralliement de son mouvement au DNIS et après une détention de deux ans en Egypte. L’UFR est l’un des trois principaux groupes rebelles tchadiens.
Il y a aussi Mahamat Abdelkerim Hanno, un cadre influent de l’UFR qui est nommé ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable. Ce dernier avait regagné le pays après plus de 14 ans d’exil pour prendre part aux assises du Dialogue national inclusif.
Mahamat Assileck Halata est vice-président de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), un autre groupe rebelle signataire de l’accord de Doha. Il est nommé ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme.
Toutefois, il est à noter que 7 Départements stratégiques à savoir les Finances, la Sécurité publique, la Défense, les Affaires étrangères, la Communication, l’Administration du territoire et l’Education nationale restent aux mains de ministres issus du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) ou ayant servi dans l’ancien régime du feu président Idriss Déby Itno.