N’Djamena s’apprête à accueillir ce lundi 15 août 2022 le président sénégalais Macky Sall qui est aussi le président en exercice de l’Union Africaine. A quoi peut-on s’attendre lors de cette visite qui intervient à moins d’une semaine du Dialogue national inclusif ?
A moins d’une semaine de l’ouverture du Dialogue national inclusif (DNI) qui permettra le retour à l’ordre constitutionnel après presque dix-huit mois de transition, Macky Sall, le président sénégalais et par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine. Est-ce une coïncidence ou une visite planifiée ?
Officiellement, selon la présidence sénégalaise, le président Macky Sall se rend à N’Djamena en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine. Mais, l’on sait également que cette visite intervient après l’invitation faite par le PCMT Mahamat Idriss Deby Itno, lors de leur rencontre à Lusaka en Zambie, en marge du 4ème sommet de coordination semestrielle de l’Union Africaine avec les Communautés économiques régionales et mécanismes régionaux, en juillet dernier.
A moins d’une semaine du DNI, beaucoup d’analystes estiment que cette visite n’est pas que bilatérale. Ainsi, parmi les thématiques qui seront abordés, on peut noter les « exigences de l’Union Africaine avant l’arrivée de Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’organisation intergouvernementale » qui prendra part à l’ouverture du dialogue. Au cœur donc de cette visite, l’on doit s’attendre à des échanges sur l’évolution du processus de la transition. « En sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, le Président de la République s’entretiendra avec les Présidents Goita et Déby des processus de transition dans les deux pays » a d’ailleurs relayé la Présidence de la République sénégalaise.
Rappelons qu’en avril 2021, l’Union Africaine n’avait pas condamné la prise du pouvoir par les militaires comme au Mali ou au Burkina Faso. Pour le cas du Tchad, l’Union Africaine a décidé de l’accompagner afin qu’à l’issue des 18 mois, un « dialogue inconditionnel soit ouvert entre le gouvernement de transition et toutes les parties prenantes tchadiennes concernées, y compris les partis politiques d’opposition et les groupes armés »