La Conférence épiscopale du Tchad a rendu public, le weekend dernier, un mémorandum adressé au président de la République. Dans ce document, les évêques du Tchad ont évoqués tous les maux dont souffrent les populations tchadiennes.
Le mémorandum est adressé le 23 mai et signé par l’archevêque métropolitain, Mgr Edmond Djitangar Goetbé, president de la Conférence Episcopale du Tchad.
La Conférence Épiscopale vient de briser le silence sur les crises que traverse le Tchad. Tueries, pénuries, les hommes de l’Église catholique ne sont pas allés par le dos de la cuillère pour qualifier ces différentes crises sociales. « Si je sors dans la campagne, voici les victimes d’épée ». C’est par ces paroles que les évêques interpellent le chef de l’Etat sur les tueries qui endeuillent les tchadiens dans tout le pays. Mais « il faut que cela s’arrête », demandent les évêques au chef de l’Etat. Pour eux, « le sang et les larmes des Tchadiens ont assez coulé ».
Les clergés, dans leur mémorandum, ont aussi fait part de la situation socio-économique que vivent les Tchadiens. Des pénuries de tout genre au chômage des jeunes qui « plongent tout le pays dans une situation de paupérisation généralisée ». A cet effet, ils demandent l’intervention du président de la République parce que même actuellement, la population subit « la destruction de toute possibilité d’activité économique formelle et informelle », disent-ils.
Les pasteurs ont aussi touché les questions d’ordre politique notamment la Conorec (Commission nationale chargé de l’organisation du référendum constitutionnel) qui « n’inspire pas confiance » selon eux.