Tchad : ce qu’il faut retenir du budget de l’année 2024

Les conseillers nationaux du Tchad ont adopté, le 28 décembre 2023, la loi de finances de l’année 2024. Un budget en hausse qui serait promoteur pour divers secteurs.

92,9% Pour, contre 3,5% d’Abstention et 0,6% Contre, tel est le résultat du vote de la loi de finances de l’année 2024. Le budget se chiffre à 2016 milliards de FCFA, ce qui représente une hausse de 7% par rapport à l’année 2023. Il s’agit pour Tahir Hamid Nguilin, ministre des Finances, du Budget et des Comptes publics, « d’un niveau jamais atteint dans notre pays ».

Les prévisions, en 2024, donnent une baisse des recettes pétrolières. Pour Tahir Hamid Nguilin, les recettes qui étaient de 1 067 milliards de F CFA en 2023, baisseront de 11% pour tomber à 957 milliards. Une première au Tchad, indique l’argentier. Dans ce même ordre d’idée, le patron des finances annonce que les recettes non pétrolières ont connu une hausse de 39% passant ainsi de 869 milliards en 2024 contre 624 milliards en 2023.

4 ministères propulsés

Le budget de 2024 prévoit une hausse dans plusieurs ministères, dont quatre prioritaires. D’abord, celui de la Santé publique connaîtra une hausse de 55% dans ses subventions. Ce qui facilitera, selon le ministre, des « investissements en matière d’infrastructures sanitaires et d’équipements [qui] passeront de 11 milliards en 2023 à 46,5 milliards en 2024 ».

Le ministère de l’Éducation nationale verra son budget augmenté de 18% en 2024. Plusieurs projets seront réalisés dans ce secteur. À cet effet, 21 lycées et collèges dont 3 à N’Djamena seront construits. En plus, il y aura la réhabilitation des établissements, mais aussi d’achat d’équipements et matériels didactiques.

Le ministère de l’Hydraulique connaîtra aussi une hausse de 18%. Ce qui permettra la « réhabilitation des châteaux d’eau de N’Djamena et la construction d’autres ». Entre-temps, pour le compte du ministère de l’Environnement, afin d’affronter la lutte contre la désertification et le changement climatique, son budget sera augmenté de 220%.

Devant les conseillers nationaux, le ministre Tahir Hamid Nguilin annonce que 10% de la TVA seront alloués aux provinces et aux communes « afin que dans l’arrière-pays jusqu’aux sous-préfectures, le service public et la présence de l’État soient mieux financés ».

Le budget de l’année 2024 consacre largement le retour à l’ordre constitutionnel dès 2024 comme souhaité lors du DNIS (Dialogue national inclusif et souverain). En plus de cela, le gouvernement, par cette loi de finances, envisage « l’amélioration du climat des affaires, à soutenir l’investissement, l’entrepreneuriat et à encourager les industries ».

Quitter la version mobile