Tchad : « Ce dialogue n’aura aucun crédit politique ou juridique », Groupe des partis politiques non participants

Le groupe des partis politiques non participants au Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) constitué de PAP/JS, UDP et RAJET a rendu public, le lundi 5 septembre 2022, à la Maison des médias, son manifeste relatif à l’absence de la crédibilité du Dialogue et les raisons pour lesquelles les partis membres ont décidé de ne pas y participer.

Peut-on dialoguer sereinement pendant que les canons hostiles sont tournés vers l’intérieur du pays ? Peut-on dialoguer sereinement pendant que la sécurité intérieure est sur le fil du rasoir ? Peut-on dialoguer pendant que les gens sont caractérisés par une mauvaise foi ? Ce sont là les questions que se posent les partis politiques non participants au DNIS.

« S’il y a une compétition internationale en matière de l’irrespect et de violation des textes tant nationaux qu’internationaux, les lois, les décrets et arrêtés, le Tchad en sortirait major sans ex æquo », affirme le groupe desdits partis. Selon ce dernier, depuis trois décennies, la population tchadienne assiste aux violations des droits et libertés sans commune mesure. Il souligne qu’à travers cet événement politique assez attendu de tous les Tchadiens et sensé poser les fondations institutionnelles du nouveau Tchad, les hommes politiques non participants au DNIS estiment que le bon sens politique et le respect des engagements seraient au rendez-vous mais hélas.

Selon ces partis politiques de l’opposition, le DNIS n’est qu’un forum pour légitimer un pouvoir qui souffre depuis 20 avril 2021 de légitimité. Le groupe pense qu’en principe, dans un système où l’ordonnancement juridique est rompu, le processus qui s’en suit est politique et devrait avoir deux principaux objectifs. Le premier est d’arriver à la définition, à l’élaboration et à l’adoption d’une nouvelle constitution, suivie de la définition du nouveau cadre normatif relatif aux élections, notamment le code électoral et les organes en charge de l’organisation et de gestion des élections. Le second objectif est d’organiser et de fixer le cadre normatif de la nouvelle transition à travers l’adoption d’une Charte Nationale Consensuelle devant organiser et préciser les institutions de cette transition ainsi que les modalités de désignation de ses dirigeants.

Par ailleurs, le groupe des partis politiques non participants au DNIS se dit prêt à participer à ce dialogue si ses revendications objectives d’intérêt général, réalistes et réalisables sont acceptées.

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