Tchad : bras de fer entre le Synecs et le Ministère de l’Enseignement supérieur

Ph DR

Suite au communiqué signé du ministre d’État de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), Dr Tom Erdimi du 12 décembre 2023 qualifiant le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (Synecs) de hors la loi, ce dernier réagit. Dans un communiqué publié le mercredi 13 décembre, le Synecs déclare que le Mesri est dans un cas de rébellion gravissime.

La décision du Mesri de ne pas payer les jours non prestés et de tenir le Synecs pour seul responsable de cette décision, reste inaudible voir sans effet. Le syndicat ne se laisse pas faire, à en croire le communiqué de réplique. Le Bureau Exécutif National (BEN) se dit outré de voir le ministre se donner à un tel jeu. « Le Bureau Exécutif National du Syndicat des Enseignants et Chercheurs du Supérieur informe l’opinion nationale et internationale que le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, s’est hasardé à se prêter à un jeu de réplique dont le Synecs ne saurait rester indifférent », a déclaré le vice-président du BEN, Ousman Ahmat Ousman.

Le Bureau Exécutif National du Synecs, reproche au Mesri d’avoir ouvertement caché le préavis et la grève d’avertissement, dans son communiqué du 12 décembre 2023. Tout cela prouve, dit-il, que le ministre en charge de l’enseignement supérieur sonne la fin du Pacte Social Triennal dont beaucoup de points ne sont pas exécutés.

Le BEN tient, par ailleurs, le ministre de l’Enseignement Supérieur pour seul responsable de tout ce qui adviendra. Car, dit-il, l’Enseignement Supérieur n’est pas un champ de bataille. « De ce qui précède, le BEN demande au Président de Transition, garant du Pacte Social de prendre ses responsabilités face à ce cas de rébellion gravissime ».

Par ailleurs, le BEN du Synecs demande à ses camarades de ne pas céder aux intimidations des différents responsables. Il les appelle à la mobilisation et à la solidarité durant cette grève. Car, dit-il, seule la lutte libère.

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