Dans la nuit du 18 au 19 juin 2024, un incendie s’est déclenché dans un dépôt d’armes situé dans le 2ᵉ arrondissement de N’Djamena. Le Ndjam Post est descendu, ce matin, aux alentours du camp militaire pour faire le constat.
Les proches et voisins se sont regroupés devant les portes des maisons touchées. À l’intérieur de ces maisons, c’est le chaos, ou presque. Des vitres cassées, des plafonds par terre et un immense désarroi dans les yeux de leurs propriétaires.
Chez Abakar, un homme d’un certain âge, un obus est tombé dans l’une des toilettes de la maison. Les éclats ont blessé sa fille au niveau du front mais « rien de grave », confie-t-il.
À une dizaine de mètres de la demeure d’Abakar, une concession située non loin du camp a été fortement endommagée. Ni le salon ni la chambre n’ont été épargnés. Toutefois, le propriétaire des lieux rassure qu’aucun « dégât humain n’a été enregistré ». « Ce sont les détonations qui ont provoqué ces dégâts », nous fait-il savoir.
Le même fait est constaté partout à Amsinené, Patte d’oie et une partie de Goudji. D’autres quartiers ont également enregistré des dégâts. Le bilan provisoire s’élève, en ce moment, à neuf morts et plusieurs blessés. Le président de la République, quant à lui, a reconnu que « ce n’est pas la première fois » que cet endroit prend feu. Il indique avoir tiré « des leçons » en ce qui concerne la construction des magasins de munitions en plein centre-ville.