Tchad : 60 % des transhumants n’ont suivi aucun cursus d’enseignement

Deux éleveurs de bétail posent le 23 mai 2001 devant leurs troupeaux au marché Diguall, le plus grand marché aux bestiaux de N'Djamena. Le Tchad ravitaille la plupart des pays d'Afrique Centrale en viande bovine. AFP PHOTO DESIREY MINKOH

L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) a publié un rapport sur le suivi des mouvements de transhumance. Ce rapport présente les principaux résultats de la collecte réalisée pendant les mois de juin à août 2023 à l’est du Tchad, principalement dans trois provinces : Ouaddaï, Sila et Salamat.

L’enquête détaillée a pour objectif de mieux comprendre les mouvements de transhumance, notamment les rôles des transhumants, les principales sources d’informations utilisées pour s’informer sur la proximité de pâturage. Il y ressort aussi la raison du mouvement des éleveurs, les itinéraires empruntés, le niveau d’éducation des transhumants et le changement de route au cours du mouvement et l’état des pâturages, entre autres.

Lors de cette collecte, 615 transhumants ont été interrogés. Selon les données collectées, 76 % des transhumants ont plus de 10 ans d’expérience dans le rôle de chef de troupeaux. Seuls 2 % ont occupé ce rôle entre deux et moins de trois ans. 98 des transhumants ont indiqué qu’ils sont propriétaires ou copropriétaires de leurs troupeaux.

Plus de la moitié des personnes interrogées ont signalé que le bouche-à-oreille est le principal moyen utilisé comme source d’information pour l’obtention des informations sur le pâturage de proximité. Ainsi, le bouche-à-oreille leur permet de s’informer rapidement sur la situation pastorale, de façon fiable.

Les résultats de l’enquête ont montré que 60 % des transhumants n’ont suivi aucun cursus d’enseignement, contre 39 % qui ont reçu une éducation coranique et 1 % une éducation primaire. La quasi-totalité des transhumants sont des hommes dont la tranche d’âge est comprise entre 36 et 59 ans.

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