Depuis le vendredi, 10 mai, la ville d’El-fasher, dans le Darfour (Ouest du Soudan), est le théâtre de combats opposant les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR) à l’armée régulière et des groupes rebelles alliés. Ce mardi, 14 mai, le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa préoccupation face à la situation dans ces « zones densément peuplées ».
Compte tenu de sa position stratégique, la ville d’El-fasher est devenue, depuis quelques jours, la convoitise des Forces de Soutien Rapide (FSR). Elle est jusqu’à présent entre les mains de l’armée régulière et des rebelles qui lui sont alliés. Depuis le 10 mai, les FSR encerclent El-Fasher et tentent de l’assiéger, ce qui a conduit le Secrétaire Général de l’ONU, à travers Farhan Haq, son Porte-parole adjoint, à exprimer sa préoccupation quant à l’éruption des combats à El-Fasher.
António Guterres se dit alarmé par des « informations faisant état de l’utilisation d’armes lourdes dans des zones densément peuplées ». Une situation qui, selon lui, ne fera qu’entraîner des « déplacements importants et la destruction d’infrastructures civiles ». De ce fait, le Secrétaire Général de l’ONU appelle les belligérants au respect du Droit International Humanitaire.
Aussi, l’ONU exhorte les parties impliquées à la protection des civils. Elle « les appelle à permettre à la population civile de se déplacer vers des zones plus sûres », mais aussi de faciliter un accès humanitaire « sûr, rapide et sans entrave à tous les civils dans le besoin à El Fasher ». Par la suite, António Guterres appelle à un cessez-le-feu et à « reprendre sans plus tarder les négociations ».
Il faut noter qu’El-fasher est la grande ville du Darfour. Elle compte plus d’un million d’habitants dont plusieurs centaines de déplacés.