Le gouvernement de la Guinée a annoncé mardi, 1er avril 2025, la tenue le 21 septembre d’un référendum sur une nouvelle Constitution. Une consultation qu’elle présente comme une première étape devant aboutir à un retour à l’ordre constitutionnel, après avoir manqué à plusieurs de ses engagements.
« La date pour la tenue du référendum pour l’adoption de la nouvelle Constitution est fixée au dimanche 21 septembre 2025 », indique un décret présidentiel lu mardi soir à la télévision publique par le ministre secrétaire général de la présidence de la République, le général Amara Camara. Le général Mamadi Doumbouya, à la tête de la junte, avait promis dans ses vœux du Nouvel An que 2025 serait une « année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel », mais sans indication de calendrier.
Des proches du chef de la junte poussent pour que M. Doumbouya soit candidat à la présidentielle, même si celui-ci a à de multiples reprises affirmé qu’il ne se présenterait pas. La « charte de transition » établie peu après le coup d’Etat impose qu’aucun membre du du gouvernement et responsable des institutions républicaines ne se présente aux élections. L’adoption d’une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou.
L’annonce de la date du référendum constitutionnel a lieu quatre jours après la grâce accordée le 28 mars par le chef de la junte, pour « raison de santé », à l’ex-dictateur guinéen Moussa Dadis Camara à propos du massacre de 2009 dans un stade de Conakry, pour lequel ce dernier avait été condamné.