Sociétés pétrolières : Le CNT au chevet des salariés tchadiens et de l’environnement

Le Conseil National de Transition (CNT) commence à fouiner dans les affaires des sociétés pétrolières implantées au Tchad. Lors de la plénière de ce lundi 11 avril 2022, les 59 conseillers présents ont voté par 55 voix pour, 2 abstentions, zéro contre et 3 non votants, le projet de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’évaluer la situation des salariés tchadiens dans les entreprises à capitaux chinois exerçant dans le secteur pétrolier et Esso et le déversement du brut dans la nature. Cette commission d’enquête parlementaire de 17 membres se compose d’un bureau de cinq membres (1 président, 1 vice-président, 1 rapporteur, 1 rapporteur premier adjoint et un autre deuxième adjoint). Elle dispose de trois mois pour déposer son rapport au bureau du CNT.

Cette commission d’enquête parlementaire entend faire un diagnostic approfondi des conditions de travail dans le secteur pétrolier tchadien. Elle compte également apporter des solutions idoines pour soulager la souffrance des travailleurs et de s’assurer de la protection de l’environnement par ces entreprises.

Les 30 conseillers nationaux à l’origine de la création de cette commission estiment que les différentes interpellations des membres du gouvernement concernés par les secteurs n’ont rien apporté comme résultats en dépit des quelques promesses d’actions souvent non tenues. Ils relèvent qu’en plus de mauvais traitements infligés aux travailleurs tchadiens, l’environnement prend un coup à travers des atteintes notoires du secteur.

L’exploitation du pétrole tchadien a pour effet logique de générer des ressources supplémentaires pouvant permettre au pays de gagner son combat contre la pauvreté et le sous-développement en améliorant les conditions de vie et de travail de la population tchadienne. Aujourd’hui, les entreprises, qui exploitent le pétrole tchadien, ne pensent qu’à leur profit et ce, en violation de la législation, relèvent avec amertume les conseillers nationaux.

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