La nouvelle est dans les airs depuis le début de l’année. Une rumeur a même circulé que l’ancien chef rebelle, Tom Erdimi, emprisonné dans les prisons égyptiennes, a retrouvé la liberté de ses mouvements grâce à la visite de travail du président Mahamat Idriss Déby en Egypte. Finalement, son frère jumeau Timan Erdimi, chef des rebelles de l’UFR en exil au Qatar, confirme que Tom est bien vivant à la prison égyptienne de Tora. « Le jeune qui est parti le visiter nous a dit qu’il a reçu des instructions pour suivre le dossier jusqu’à sa libération totale, il reste des procédures judiciaires à entamer », indique-t-il tout rassuré.
La famille de Tom Erdimi, sans ses nouvelles depuis fin 2020, a saisi, en octobre dernier, le Comité des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. Le gouvernement tchadien estime, pour sa part, que sur le plan purement juridique, la situation de l’ex-rebelle ne relève pas de sa compétence. D’après le ministre d’État de la Réconciliation nationale Acheïkh Ibni Oumar, le gouvernement n’a jamais été saisi officiellement. « Dans la mesure où il avait un statut de réfugié, il se mettait sous la protection du HCR ou des autorités chargées de la gestion des réfugiés », tranche-t-il.