Les criquets grillés sont consommés par de nombreux tchadiens. C’est ce qui pousse certaines femmes à se lancer dans cette activité. Découvrons la préparation avec Mariam Mahamat, une vendeuse.
Mariam Mahamat, âgée de 26 ans et domiciliée à Dembé 2, est une vendeuse de criquets depuis deux ans. Grâce à ce commerce, elle arrive à s’occuper de sa famille. Mariam nous explique la préparation qui, d’après elle, nécessite une hygiène impeccable afin de prévenir certaines maladies. « Je les lave 4 à 5 fois avec de l’eau propre. Je les verse dans un récipient sec et les mélange avec le sel et un peu d’arôme Maggie. Ensuite, j’attends 15 minutes pour chauffer l’huile dans un poêle et je commence à griller », explique-t-elle.
Aussi, elle souligne quelques difficultés liées à l’augmentation des prix de l’huile et des sacs de criquets. C’est ce qui impacte négativement son activité. « Les prix du sac de criquets et de l’huile ont augmenté. J’achetais un sac à 5.000 FCFA, mais maintenant, c’est à 7.500 FCFA. Un bidon d’huile de 20 litres qui se vendait à 17.000 FCFA est vendu actuellement à 20.000 FCFA. À cela s’ajoutent les autres ingrédients que j’achète et le gaz qu’il faut changer deux fois par mois », indique-t-elle.
Malgré toutes ces dépenses, Mariam refuse de céder au découragement et continue son commerce. Optimiste, elle se réjouit de ses bénéfices. « Certes, les dépenses sont considérables, mais je gagne 3.000 à 4.000 FCFA par jour. Ces bénéfices me permettent d’économiser. Et, Dieu merci, je reçois assez de clients. Ces derniers sont servis selon ce qu’ils ont. Même si un enfant vient avec 100 ou 150 FCFA, je le sers », dit-elle.
Mariam Mahamat conseille aux jeunes femmes qui n’ont pas d’activités d’en faire autant pour s’occuper de leurs familles.
Marie-Claire Tari Koumninga