La grève des transporteurs pour protester contre l’augmentation des prix du carburant prévue pour le jeudi 22 février 2024 a été suspendue. La ministre en charge des Transports, Fatimé Goukouni Weddeye, a échangé avec le Collectif des Syndicats et Coopératives des transports urbains et interurbains, le mercredi 21 février 2024 pour apaiser les tensions et trouver un terrain d’entente. C’est une décision qui soulage les passagers habitués à emprunter les transports en commun.
Suite à la communication relative à la grève faite par le syndicat des transporteurs urbains et interurbains, de nombreux passagers étaient inquiets de ne pas trouver les minibus pour se rendre à leurs différents lieux de travail. Le jeudi 24 février, nous sommes allés aux stationnements des minibus et taxis du marché central et de Dembé pour faire le constat.
C’est avec soulagement que Sabine, elle qui pensait ne pas trouver un taxi pour se rendre à son lieu de service, a constaté qu’il y avait des bus prêts à démarrer. « Je croyais que je ne trouverai pas de bus. Mais quand j’ai vu les gens monter dans le bus, j’étais soulagée parce que le prix du bus est moins cher par rapport au prix du clando », affirme-t-elle.
Selon le Porte-parole du Collectif des Syndicats et Coopérative des transports urbains et interurbains, Abdoulaye Adoum Brahim, la grève est suspendue pour un délai de deux semaines afin que le Ministère des Transports trouve des solutions. Pour lui, les transporteurs sont les plus touchés par l’augmentation brusque des prix du carburant. C’est pourquoi les transporteurs avaient décidé de faire une grève de trois jours. « C’est à la veille de la grève que nous avons été convoqués par la Ministre des Transports pour échanger. À l’issue de cette rencontre, elle nous a dit de suspendre la grève et de dialoguer afin de trouver un terrain d’entente. Nous avons accepté la suspension juste pour deux semaines pour que nos revendications soient prises en compte », a expliqué le Porte-parole des transporteurs.
Fatimé Goukouni Weddeye a assuré aux transporteurs que son département est conscient de leur situation et n’a pas l’intention de les laisser seuls face à cette crise. Elle a également précisé que le plaidoyer est en train d’être fait dans ce sens. « Le Gouvernement ne vous amènera pas à fonctionner à perte et ne vous obligera pas à mettre les clés sous le paillasson. Il va vous accompagner. Un dialogue permanent sera établi avec vous à cet effet », a-t-elle relevé.
À savoir, l’augmentation des prix du carburant a des répercussions négatives dans presque tous les domaines. Le secteur du transport touche la plupart de la population.
Marie-Claire Tari Koumninga