Pendant les moments de liberté qui sont les vacances scolaires, plusieurs jeunes tchadiens, pour préparer la rentrée prochaine, s’adonnent à une multitude d’activités telles que la fabrication d’objets en perles. Portée par un savoir-faire ancestral, cette activité n’a jamais été autant mise en lumière malgré les innovations et prouesses des artistes souvent en concurrence.
Pendant les vacances, l’esprit entrepreneurial anime un bon nombre de jeunes tchadiens. C’est aussi l’occasion pour eux de montrer comment façonner les perles, faisant de cette activité une véritable source de revenus.
Autrefois considérées comme une parure pour les dignitaires ou une ceinture de séduction portée par les femmes, les perles sont de plus en plus employées dans la confection d’objets artisanaux d’ornement et de décoration. Elles sont également utilisées pour fabriquer des colliers particulièrement jolis et bien vendus. Cravates, Pots de fleur, sacs, pochettes, colliers, chaussures, nappes de table et porte-clés sont, entre autres, les objets fabriqués aujourd’hui avec des perles. Confectionnés souvent avec les fils de pêche, ces objets servent à la décoration et à l’ornement.
À la base de cette nouvelle pratique, la recherche de l’originalité. La lycéenne Ronelyam Caroline, en classe de 1ʳᵉ au lycée Félix Eboué, est aujourd’hui une spécialiste. Selon elle, c’est après plusieurs bricolages et créations de designs en perles sur des objets comme les sacs, les chaussures et autres qu’elle est arrivée à se rendre compte de l’utilité de cette pratique. Cette activité lui permet de subvenir à ses « petits besoins » même si ça lui prend énormément de temps. En plus, « les matières premières coûtent cher ».
Devenant de plus en plus populaire, l’art de la transformation des perles en objets précieux est déjà un métier qui nécessite une formation. C’est le cas de Victoria Nguela, une jeune diplômée sans emploi, qui affirme avoir suivi une formation de deux semaines en fabrication des colliers, bracelets et boucles d’oreilles en perles avant de s’investir dans ce secteur qu’elle juge « très rentable ». Et cela fera bientôt cinq ans qu’elle exerce cette activité.
Ainsi, les spécialistes de ce secteur font, à la fin du mois, des chiffres d’affaires importants qu’ils se sont réservés de dévoiler. En dehors de la vente des objets en perles, les formations que ces jeunes organisent avec divers modules leur rapportent aussi d’argent.
Nelembaye Laya Prisca