Le gombo, communément appelé Daraba en langue locale, est devenu cher à N’Djamena. Cela inquiète les consommateurs, mais aussi les vendeuses.
De nombreux Tchadiens sont des fidèles consommateurs du gombo. Dans certains foyers, la sauce Daraba peut être consommée deux à trois fois par semaine. Elle est souvent accompagnée par la boule ou le « Kissar ». Mais ces derniers temps, on constate une carence de ce légume dans les marchés, ce qui pousse les vendeuses à augmenter les prix.
Isabelle, une jeune femme qui vend du gombo frais au marché central, fait savoir qu’il y a une carence due aux difficultés de la récolte. Elle paye un petit sac de gombo à 30.000 FCFA au lieu de 17.000 FCFA. Pour avoir du bénéfice, elle est contrainte d’augmenter le prix d’un tas de gombo à 500 FCFA. « Il y a carence du gombo partout. J’achète un petit sac à 30.000 FCFA avec le fournisseur donc je dois vendre un tas à 500f », explique-t-elle.
Pour les consommateurs, la cherté de ce légume tant prisé par beaucoup n’est pas du tout en leur faveur. « Avant, j’achetais trois tas à 300 FCFA et c’était suffisant. Mais aujourd’hui, seulement un tas coûte 500 FCFA. Je suis obligée d’en acheter pour 1.500 FCFA, c’est trop cher », se lamente Zara, une cliente.
Il faut ajouter que le gombo sec est également devenu cher. Un « Coro » qui se vendait à 1.500 FCFA coûte désormais 3500 FCFA. La cherté des aliments pourrait être la cause de la famine au Tchad, car la majorité de la population n’a pas assez de moyens pour en acheter quotidiennement.
Marie-Claire Tari Koumninga