Sénégal : pas de « rupture brutale » en vue avec la France, selon le président

Ph DR

Le nouveau président sénégalais Bassirou Faye a dit samedi, 13 juillet 2024, sa volonté de discuter avec « sérénité » la question de la présence militaire française dans son pays, mais « sans rupture brutale ».

M. Faye, élu sur la promesse d’une rupture avec l’ancien système, ne s’est pas prononcé sur la date de fermeture éventuelle des bases françaises. « Je ne peux pas vous dire quand ça aura lieu parce que même les modifications qui doivent intervenir entre pays doivent être discutées en toute sérénité et en toute amitié. Je ne pense pas qu’on ait besoin aujourd’hui, quel que soit le partenaire, d’aller vers des ruptures brutales », a-t-il déclaré, répondant à une question d’une journaliste.

Le président français Emmanuel Macron avait récemment annoncé que son pays prévoyait de réduire à quelques centaines d’hommes sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale. La France dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar. Elle a commencé à réduire sa présence en 2023 et ne devrait conserver qu’une centaine de militaires au Sénégal, contre 350 actuellement.

M. Faye a aussi reconnu dans un entretien en langue wolof accordé à des médias sénégalais que la Cedeao était en difficulté après le départ de trois de ses membres et a dit envisager avec humilité et sans illusion sa tâche de médiateur pour les convaincre de revenir. Il s’est engagé à essayer de faire revenir les trois pays défectionnaires de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Mali voisin, le Burkina Faso et le Niger, autour de la table de négociation.

Le président a par ailleurs évoqué plusieurs autres sujets sur la situation dans son pays. M. Faye a réaffirmé sa volonté de renégocier les contrats mal négociés selon lui par l’ancien régime. Il a dit son intention de saisir la justice si les audits lancés dans tous les secteurs sur la gestion de l’argent public sous l’ancienne présidence révélait des malversations.

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