La France a commencé à restituer plusieurs installations utilisées par l’armée française au Sénégal, les premières transférées dans le cadre, d’ici à la fin de l’année, de son retrait militaire de ce pays ouest-africain.
« La partie française a remis à la disposition de la partie sénégalaise les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, ce vendredi 7 mars 2025 » à Dakar, a annoncé vendredi, 07 mars 2025 l’ambassade de France dans la capitale sénégalaise. D’autres emprises « seront restituées selon le calendrier conjointement agréé », indique le communiqué, sans plus de précisions.
Le 12 février, Paris avait annoncé la mise en place d’une commission conjointe avec Dakar pour organiser les modalités de départ des Eléments français au Sénégal (EFS) et de restitution d’ici à la fin de l’année 2025 des emprises. Cette commission s’est réunie « pour la première fois le 28 février, sous la présidence du Général Abdou Latif Kamara, directeur de l’Institut de Défense du Sénégal, en présence de l’ambassadrice de France au Sénégal, Mme Christine Fages, et du commandant des EFS, le Général Yves Aunis », ajoute le communiqué de l’ambassade.
Le Sénégal est resté après son indépendance en 1960 l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom de la souveraineté.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu en mars 2024 et entré en fonctions en avril, a annoncé fin décembre le terme en 2025 de toute présence militaire étrangère sur le sol national, dans un discours à la Nation. M. Faye, élu sur la promesse du souverainisme et de la fin de la dépendance vis-à-vis de l’étranger, prône la rupture avec le système et se réclame d’un panafricanisme de gauche.