Le Plumpy’nut est un aliment thérapeutique fabriqué à base de pâte d’arachide, de sucre, d’huile et de lait pour les enfants malnutris de 6 à 59 mois. Mais, de nos jours, des personnes en bonne santé le consomment également, tout en ignorant les répercussions que ce produit pourrait avoir sur la santé. Le N’Djampost est allé auprès des spécialistes pour plus d’éclaircissements.
Plumpy’nut, communément appelé « Plim Plim », est un produit nutritionnel destiné exclusivement au traitement des enfants atteints de malnutrition aiguë et sévère. Malheureusement, sa consommation se diversifie. Il est aussi consommé par les adultes et certains enfants bien portants. Pour certains, c’est le goût et quelques fois la faim qui les poussent à en manger. C’est le cas de Samira, une jeune fille âgée de 19 ans qui donne ses raisons : « je mange le Plumpy’nut quand j’ai faim. Je préfère cela parce que je peux le manger et résister 2h à 3h du temps avant d’avoir faim », a-t-elle expliqué.
La consommation de ce produit pourrait avoir des répercussions négatives sur la santé humaine. Cet aliment thérapeutique consommé à long terme par les enfants bien portants peut conduire à la goutte, au diabète, à l’hypertension et à l’insuffisance rénale. Car, « pour un enfant bien nourri, c’est un surdosage parce qu’un sachet de Plumpy’Nut a la valeur de presque cinq sacs de maïs », précise Angoussa Mahamat, un nutritionniste.
Selon Mahamat Abdelkerim Ahmadaye, responsable d’un service nutrition, la consommation du Plumpy’nut par les adultes a des effets néfastes sur l’organisme. « Sa consommation peut entrainer l’énergie supplémentaire et aboutir au surpoids, à l’obésité et d’autres formes de malnutrition », a-t-il indiqué. Il ajoute que ces aliments doivent être accompagnés d’activités physiques et sportives pour éviter le surpoids.
Il faut signaler que le Plumpy’nut, consommé par les enfants et adultes bien portants, échappe au contrôle des structures sanitaires du pays et se retrouve dans la rue. Il est vendu aux alentours de certains marchés ou encore revendu par des enfants dans des seaux ou dans des assiettes. Le Gouvernement tchadien doit prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la vente de ce produit.
Marie-Claire Tari Koumninga