Cinq présumés auteurs de la tuerie de Sandana, acheminés à N’Djaména, depuis le lundi 14 février, seront transférées à Moussoro dans les prochains jours. Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Souleyman Abakar Adam indique les « cinq criminels » arrêtés sont inculpés conformément aux lois de la République. De même, plusieurs autres personnes sont appréhendées dans le cadre de l’enquête. Un détachement des forces de défense et de sécurité est stationné dans le village de Sandanan pour ramener définitivement la paix dans cette contrée du Tchad. Par ailleurs, le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration situe l’origine de ce conflit à un dysfonctionnement de la justice. « La faute revient à la justice. Ce conflit n’est pas nouveau. En 2019, il y a eu 11 morts dans le même village dont 3 de Sandanan et 8 du ferrick. Les personnes arrêtées et emprisonnées ne sont pas bien jugées. C’est ces mêmes personnes libérées qui sont revenues au village pour déclencher ce nouveau conflit », informe le ministre Souleyman Abakar Adam.
D’après ministre de la Communication Abderaman Koulamallah, membre de la délégation gouvernementale dépêchée à Sandanan, cité par un confrère, les cinq personnes ont avoué leur participation au massacre. « Les villageois nous ont donné la liste de 29 personnes incriminées, qui sont à l’origine des conflits intercommunautaires parce qu’il s’agit bien d’un conflit intercommunautaire. D’autre part, les éleveurs nous ont donné la liste de neuf personnes qui, soit disant, complotent et portent atteinte à leur sécurité et à leur vie », selon le porte-parole du gouvernement.