La marche pacifique dite « pour la dignité » prévue par les ressortissants du Moyen Chari vivant à N’Djaména, a été dispersée par les éléments de la Police nationale. La place Fest’africa du quartier Moursal, dans le 6ème arrondissement de N’Djaména, point de départ de la marche, est bouclée depuis la matinée du mardi 15 février 2022 par les policiers. Pour les responsables sécuritaires, cette marche n’est pas autorisée. Les manifestants, la plupart vêtus de noir en signe de deuil, n’ont pas eu le temps de parcourir une dizaine de mètres. « Une pluie de grenades lacrymogènes s’est déversée sur nous. Les gens ont fui de partout », informe un manifestant. L’on signale même que plusieurs personnalités, dont l’archevêque de N’Djaména, Edmond Djitangar, sont brutalisées par les forces de l’ordre. « Il a eu quelques blessures légères mais sa vie n’est pas en danger », indique un de ses proches. Par cette marche, les manifestants entendent dénoncer la tuerie de Sandana de la semaine dernière.