« Risque de famine » au Soudan du Sud, alerte Save the Children

IDP's (Internally Displaced People) queue inside the camp at UN House in Juba, South Sudan. Oxfam, alongside other agencies, is distributing food and charcoal vouchers for over 13,000 people across a two week period.

Il y a un « risque de famine » dans les mois à venir au Soudan du Sud, pays d’Afrique de l’Est où des inondations historiques menacent dans les prochains mois, a alerté mercredi, 10 juillet 2024, l’ONG Save the Children.

Le plus jeune État de la planète, indépendant du Soudan depuis 2011, « est en alerte face à une catastrophe humaine et climatique imminente dans les mois à venir », selon un communiqué de l’ONG britannique qui assure que le Soudan du Sud devrait subir « ses pires inondations depuis 60 ans, ce qui conduira certaines parties du pays au bord de la famine ».

L’ONG se base sur les données de Famine Early Warning Systems Network (FEWS Net), une organisation de surveillance de la sécurité alimentaire financée par la coopération américaine, qui « montrent que des inondations massives contribueront à un risque de famine au Soudan du Sud de juin 2024 à janvier 2025 ».

Les personnes qui devraient être les plus touchées ont « déjà été confrontées à des années de conflit, de faim, de hausse des prix des denrées alimentaires, d’inondations précédentes et, plus récemment, d’un récent afflux de réfugiés et de rapatriés suite aux 15 mois de conflit qui fait rage au Soudan ».

La famine a été déclarée au Soudan du Sud en 2017 dans les comtés de Leer et de Mayendit dans l’État d’Unity, des régions qui étaient souvent un point chaud des violences qui ont suivi l’indépendance. Selon l’ONG britannique, l’État de l’Unity est l’un des plus vulnérables à la famine en raison des inondations.

Malgré ses richesses pétrolières, le Soudan du Sud, l’un des pays les plus pauvres du monde, a du mal à se positionner depuis son indépendance en 2011 et est confronté à l’une des pires crises humanitaires au monde. En 2018, un accord de paix avait mis fin à une guerre civile faisant rage depuis 2013 en prévoyant la création d’un gouvernement d’union nationale, avec Salva Kiir au poste de président et son rival Riek Machar comme vice-président, les deux hommes au centre de la guerre civile qui a fait près de 400.000 morts et des millions de déplacés.

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