Les nouvelles de la semaine dans les colonnes de nos confrères de la presse écrite a été marquée par la mort le 28 février 2024, du leader du parti socialiste sans frontière (PSF) Yaya Dillo. Aussi les élections présidentielles qui sont prévues pour le 6 mai 2024. Découvrez la revue de la presse de la semaine.
Sur la question de la mort de Yaya Dillo, le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) de dire dans les colonnes de L’Observateur que si Yaya Dillo a été « lâchement assassiné, c’est à cause de ses prises de position. En plus, pour l’humilier davantage, la junte a exposé son corps sans vie au Palais présidentiel à la vue de ses partisans en vue de démontrer son pouvoir de transformer le Tchad en un pays non-loi ». Pour nos confrères de L’Observateur, il est clair que « l’élimination odieuse de ce farouche opposant et cousin du président de transition est un signal fort adressé à toute personne qui oserait s’opposer à ce dernier dans sa marche de monarchisation du Tchad ».
Pour l’hebdomadaire Abba Garde, la mort de Yaya Dillo est à mettre dans le compte de la politique de musellement des cadres originaires du nord et plus encore ceux du nord-ouest d’où est ressortissant le président de transition. « C’est une logique héritée du père. Comme Ibni Oumar Mahamat Saleh, Mahamat Guettier Eribey et bien d’autres hauts cadres du septentrion, Yaya a simplement payé pour son audace et pour sa propension à croire que le Tchad doit se conformer aux principes de la démocratie », peut-on lire dans la rubrique Notre regard du journal. Selon le témoignage rapporté par le journal de Avenir De La Tchiret, Yaya Dillo a été arrêté vivant lors de l’attaque le 28 février aux environs de 13 heures 30 minutes. Il poursuit que les jeunes et vieux affirment qu’il s’agit d’un « assassinat programmé depuis deux ans ».
Le journal Le Visionnaire, lui revient sur l’aspect enquête de la circonstance de la mort de Yaya Dillo. Ainsi, dans sa parution du 6 au 12 mars, on peut lire dans les colonnes qu’ »en attendant les résultats de l’enquête internationale sur ces évènements, il faut dire que la mort de Dillo soit une alerte aux leaders politiques et de la société civile qui doivent savoir que dorénavant, la corde est au cou de tout un chacun et qu’il ne faut pas trop chevroter de peur de la serrer plus sur soi ».
L’autre actualité marquante de la semaine, c’est aussi la candidature du président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno aux prochaines élections présidentielles du 6 mai 2024. Il a été investi par le Mouvement patriotique du salut (MPS) avec à ses côtés 221 partis politiques et plus de 1000 associations de la société civile. Mais l’hebdomadaire L’Observateur soulève une autorisation : « est-ce que cette élection aura bel et bien lieu dans un contexte de tension aussi vive », avec la mort de l’opposant Yaya Dillo ? Quand la lutte pour la conquête du pouvoir quitté les urnes pour des affrontements armés qui finissent dans un bain de sang, ceci n’augure rien de bon, juge L’Observateur.
Pour Le Visionnaire, en dehors de l’UNDR de Saleh Kebzabo, les autres partis qui soutiennent le candidat du MPS ne sont que des partis « boites allumettes ». Par ailleurs, « ces partis servent plus de moyen de communication et de légitimation de la prise de parole dans l’espace public qu’elles ne sont des concurrents aux différentes élections », estime l’hebdomadaire.