Réserve de Tawwakalna : le 25 mai 2025 est la date butoir du déguerpissement

Le 15 mai 2025, le maire de la commune du 2ᵉ arrondissement, Karim Hadji, accompagné du Secrétaire Général Adjoint du ministère de l’Aménagement du territoire, Hissein Abdoulaye Faguori, a badigeonné la réserve de l’État et les maisons en règle situées derrière le mur de l’aéroport international Hassan Djamous. Sur instruction du président de la République, le délai est repoussé au 25 mai prochain. Cette date marquera le début des opérations.

Il s’agit de deux secteurs que l’État tchadien s’est réservé, mais que des citoyens ont occupés il y a quelques années, d’une part. D’autre part, il y’a les habitants des deux Goudji Hamaral Goz, selon les autorités. À ces derniers, l’État demande une faveur afin d’élargir la réserve derrière l’aéroport pour des raisons de sécurité nationale. Les autorités sur place ont indiqué indemniser les personnes en règle et leur octroyer des parcelles.

Sillonnant, plan dans les mains, les responsables de la commune et les agents du ministère de l’Aménagement du territoire, ont marqué clairement la partie à raser. Ce badigeonnage de grande envergure dans le 2ᵉ arrondissement s’inscrit dans la volonté de l’État de se réapproprier ses réserves et demande à une partie des habitants en règle de vider leurs concessions au profit de l’État. Et ce, avec L’absence d’avertissement a permis à une massive installation. Un constat qui a laissé le gouvernement mettre en place un comité interministériel de déguerpissement.

Les autorités sur place ont indiqué que le président de la République Mahamat Idriss Deby Itno a intercédé pour accorder un moratoire de 10 jours afin de voir les concessions vidées. Questionnés, les habitants ayant occupé la réserve d’État ont indiqué que c’est de délai très court. Surtout qu’il faut chercher à louer ailleurs et chercher les moyens avec lesquels ils vont déménager.

De l’autre côté, les habitants des quartiers Goudji Hamaral Goz et du village Al-Koudou indiquent qu’il s’agit de leur propriété et que l’État est dans le besoin de s’en procurer. Ainsi, ils demandent d’être indemnisés avant de partir vider les maisons qu’ils ont battues.

Quitter la version mobile