Le 4 avril dernier, à travers un communiqué de presse, l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) accusait le Mouvement patriotique du salut (MPS) de biaiser la mise en place de la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (Conorec) dans les provinces. Par une correspondance rendue publique le 5 avril 2023, signée du porte-parole de l’ancien parti au pouvoir, la réponse n’a pas tardé.
L’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) a accusé mardi dernier le Mouvement patriotique du salut (MPS) de mettre en mal le consensus dans le processus de composition des bureaux provinciaux de la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (Conorec). C’est la teneur d’un communiqué du parti dirigé par le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo. Le signataire dit constater l’envoi par le MPS, en provinces, des délégations pour mettre en place les bureaux de la Conorec. Lesquels bureaux seraient composés presqu’exclusivement de ses militants sans attitude de consensus entre acteurs de la transition.
Tout en dénonçant les allégations formulées et les expressions utilisées dans le communiqué de l’UNDR, le MPS relève, dans un communiqué de presse signé le 5 avril 2023, son incompréhension et sa surprise par l’attitude du parti du premier ministre de transition, qu’il juge d’irresponsable. Dans sa réaction, le porte-parole du MPS a rappelé que, son parti, comme toute formation politique organisée et travaillant avec méthode et efficience, accomplit simplement sa mission en optant pour la formation et la sensibilisation de ses militantes et militants eu égard aux directives liées à l’organisation et à la composition des structures provinciales de la Conorec. « La sensibilisation que mène le MPS vise à encourager les candidatures de ses militants et militantes pour les places à pourvoir, suivant le quota fixé et attribué aux partis politiques », a répliqué l’ex parti au pouvoir.
Le MPS souligne également que si anticiper, prévoir et s’organiser ne font pas partie de son logiciel stratégique, l’UNDR ferait mieux de revoir sa copie au lieu d’accabler le parti du feu Maréchal du Tchad des accusations graves et sans fondement. Il conclut que le succès de la transition en cours, dans un esprit apaisé, exige de tous un comportement responsable, en phase avec le consensus et l’inclusivité qui fait la force de l’environnement politique nationale actuel.