Contrairement à N’Djamena et Moundou, la campagne référendaire à Sarh est plutôt calme. La mobilisation n’est remarquable que dans quelques endroits disparates de la ville.
Il est 11 heures le samedi 09 décembre 2023. À Sarh, la ville verte, rien ne pressant que la ville est aussi en campagne pour le référendum constitutionnel. Quelques rares se sont donnés rendez-vous au stade municipal pour un meeting en faveur du Oui au référendum constitutionnel. Parmi eux, un n’a pas hésité à avancer les raisons de ce choix. « Le problème du Tchad n’est pas dans la forme de l’État. Nous avons un grand problème de gouvernance, dit-il, avant de poursuivre que ce problème a déjà ses bases dans cette nouvelle constitution ». Le même point de vue est partagé par ces militants aux tee-shirts blancs.
Pour trouver un choix contraire à ceux du Oui, nous nous sommes rendus au quartier Maïngara. Le QG provincial du Moyen-Chari se trouve dans ce quartier. Nous sommes accueillis par Nadji, le Secrétaire Général des Transformateurs du Moyen-Chari. Pour lui, au-delà d’être sa conviction, ce choix du Non était aussi celui du feu président Idriss Deby Itno. Il y a Mouniyambaye Justin qui a essayé d’expliquer le concept fédération. « Ce n’est ni une scission, ni la division ». Plus loin, Mouniayambaye Justin souhaite qu’on « essaye cette forme et si ça ne marche pas, on revient à la forme fédérale ».