Le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunit en urgence ce dimanche, 26 janvier 2025, au sujet de l’intensification des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre l’armée et le M23, groupe armé antigouvernemental soutenu par le Rwanda, qui font craindre un embrasement régional.
Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais, selon l’ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés.
Après plusieurs jours d’intenses combats dans lesquels 13 soldats étrangers dont trois Casques bleus ont été tués, le porte-parole de l’armée congolaise a accusé samedi le Rwanda d’être « déterminé à s’emparer de la ville de Goma », tout en assurant que les forces armées de la RDC sont, elles aussi, déterminées à « repousser l’ennemi ».
Kinshasa a annoncé rappeler ses diplomates à Kigali « avec effet immédiat », dans un courrier daté de vendredi et rendu public samedi soir.
Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. Les combats samedi se sont concentrés autour de Sake, cité du territoire de Masisi, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, selon des sources sécuritaires.