Le Ramadan, un mois de jeûne et de partage pour les musulmans, a commencé le lundi 11 mars 2024. Au Tchad, le début de cette période est difficile pour les musulmans à cause de la chaleur et du délestage de l’électricité, mais aussi du manque de l’eau. Quelques musulmans affirment être découragés par les difficultés qu’ils rencontrent en ce mois sacré.
À Ridina, dans le 5ᵉ Arrondissement de la ville de N’Djamena, Mariam, une femme âgée de 32 ans, nous explique ce qu’elle endure en ce début de Ramadan. Pour elle, en ce mois de mars où il fait extrêmement chaud et l’accès à l’électricité et à l’eau devenu un luxe dans certains quartiers de N’Djamena, il sera difficile aux musulmans de s’adapter à cette situation. « Le début de Ramadan est difficile avec cette chaleur et les coupures excessives d’électricité et de l’eau. S’il y avait le courant, nous allions mettre le climatiseur et nous distraire devant la télé. L’eau nous aurait permis de mouiller le corps et de préparer le repas pour le soir. Mais, hélas », déplore-t-elle.
Plus loin à Paris-Congo, dans le 6ᵉ arrondissement, un groupe d’hommes couchés sous un arbre de neem, la soif et la faim envahissent leurs visages. L’un d’entre eux dénommé Moussa, courageux, souligne qu’à partir du 7ᵉ jour de ramadan qu’ils pourront s’adapter et supporter la chaleur. « Il n’est pas facile de s’adapter rapidement à cette condition. Nous allons attendre jusqu’à une semaine pour s’adapter au ramadan sous cette chaleur du mois de mars », dit-il.
Adam, lui, réclame de l’électricité et l’eau à la population pour que ceux qui sont en ramadan en profitent. « Il faudrait que la SNE donnent de l’eau et la STE de l’électricité dans tous les quartiers pour que nous puissions bien passer le ramadan. Car, cette chaleur rend la plupart des personnes nerveuses », réclame-t-il.
À savoir, le ramadan est un moment sacré qui ne devrait pas être perturbé. Cependant, le gouvernement doit mettre la population dans des bonnes conditions en laissant l’eau et l’électricité en permanence dans toute la ville.
Marie-Claire Tari Koumninga