À N’Djamena, tous les lieux de grillades, restaurants et cafétérias gérés par les musulmans sont fermés dans la journée en cette période de Ramadan. Malheureusement, dans certains quartiers, la majorité des clients sont des personnes qui ne jeûnent pas. Ces derniers se plaignent de cette situation.
À Abena, dans le 7ᵉ Arrondissement de la ville de N’Djamena, de l’axe rond-point Gazelle jusqu’au rond-point double voies, les grillades, restaurants et cafétérias sont alignés au bord du goudron. Les passagers s’arrêtent pour prendre le petit déjeuner avant d’aller à leurs lieux de services, mais depuis que le Ramadan a commencé, ces restaurants et cafétérias sont fermés chaque matin. Leurs portes ne sont ouvertes qu’après la rupture du jeûne vers 18 heures 30.
Selon certains clients, ce ne sont pas seulement les musulmans qui achètent à manger dans ces restaurants et grillades, les vendeurs devraient aussi penser à ceux qui ne sont pas en jeûne, car beaucoup de chrétiens célibataires dépendent de ces lieux. « Moi, je ne suis pas marié. Donc, avant d’aller au travail, je fais escale dans ce restaurant pour prendre mon petit déjeuner. Mais depuis quelques semaines, le restaurant est fermé le matin. Donc, c’est difficile pour moi », explique Jonathan, un client d’un restaurant de la place.
D’après Hassan, le gérant d’un restaurant, en période de Ramadan, il n’est pas bien de cuisiner pour éviter d’avoir envie de manger et de boire. Et la gestion du restaurant est un travail qui nécessite de l’énergie. Donc, le mieux est de fermer le restaurant dans la matinée et l’ouvrir le soir après avoir rompu le jeûne. « Je ne peux pas préparer dans le restaurant au moment où je suis en Ramadan. Parce que je risque de casser le jeûne involontairement. Et préparer n’est pas facile. Alors, j’ai décidé d’ouvrir le restaurant chaque soir à partir de 18 heures 30 après la rupture du jeûne, jusqu’à ce que le Ramadan finisse », dit-il.
Il faut rappeler qu’il y a aussi d’autres activités qui ont été suspendues dans la matinée en cette période de Ramadan.
Marie-Claire Tari Koumninga