Provinces : sauver des vies maternelles grâce à un accès amélioré au misoprostol contre l’HPP 

Dans le but de lutter contre la mortalité maternelle due à l’Hémorragie du Post-Partum (HPP), l’Organizing to Advance Solutions In the Sahel (OASIS) organise, depuis le 24 juin 2024, un atelier de formation de 3 jours à Moundou. Cet atelier a pour objectif de former 30 prestataires de santé à l’utilisation adéquate du misoprostol pour la prévention et le traitement de l’HPP ainsi qu’aux soins après avortement pour assurer un suivi adéquat des patientes conformément aux directives nationales.

Selon la Coordinatrice d’OASIS au Tchad, Dougssa Rita, « les statistiques sont alarmantes, avec une estimation de 531 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes dans la région et un taux particulièrement élevé en Afrique subsaharienne atteignant 70%. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir et de mettre en place des stratégies efficaces pour prévenir et traiter l’Hémorragie du Post-Partum ». C’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé recommande l’utilisation du misoprostol pour la prévention de cette complication, que ce soit dans les établissements de santé ou à domicile en l’absence de prestataire qualifié, a souligné Dougssa Rita.

Ainsi, le misoprostol est un médicament recommandé par l’OMS pour prévenir l’HPP lors des accouchements à domicile sans assistance qualifiée. Cette initiative vise à augmenter la couverture des utérotoniques tels que le misoprostol afin de réduire le taux d’HPP et la mortalité maternelle. En construisant des modèles d’implémentation à partir des établissements de santé de niveau inférieur, cette approche peut être adaptée et étendue à d’autres régions confrontées à des taux élevés d’HPP.

Le Délégué sanitaire provincial du Logone-Occidental, Dr Ongram Kouleta, encourage les participants à saisir cette opportunité en unissant leurs forces, en surmontant les obstacles et en avançant vers un avenir où chaque femme a accès à des soins maternels de qualité et à une assistance vitale lors de l’accouchement. Il les encourage également à participer activement aux discussions lors de cet atelier, à partager leurs perspectives et à contribuer pleinement à la mise en œuvre de ce programme afin de renforcer le système de santé et de créer un avenir plus sûr et plus sain pour les générations futures. Ledit atelier est financé par le programme OASIS.

Foka Kadidja Kassigné

Quitter la version mobile