Provinces : le préfet Salahadine Ahmat Mahamat alerte sur l’insécurité alimentaire dans le Guera

L’insécurité alimentaire, le référendum, les conflits inter-communautaires, la répression des marches, la Conorec et autres difficultés, font partie des tares quotidiennes dans le département du Guera. Sans langue de bois, Salahadine Ahmat Mahamat, préfet de ce département, est revenu sur toutes les questions, dans une interview accordée à Le Ndjam Post.

Comme toutes les provinces du pays, le Guera est menacé par la cherté de vie. C’est suite à la rareté des eaux de pluies dans cette province. « Il faut qu’il pleuve en abondance pour nous éviter le pire, sinon la sécheresse et la cherté de vie aiguë seront à nos portes. Le Guera risque de faire face à l’insécurité alimentaire », a-t-il souhaité.

Évoquant la question de l’insécurité et les conflits inter-communautaires dans son ressort, il rassure que les stratégies sont mises sur pied pour résoudre complètement ces problèmes afin qu’ils ne se reproduisent plus. « Résoudre les problèmes, c’est une procédure et on est en train de faire de notre mieux depuis fort longtemps. Les mesures sont prises et les forces de l’ordre sont en alerte maximale pour contrer toute attaque », a déclaré le préfet du département du Guera, Salahadine Ahmat Mahamat.

Relatif à la Conorec (Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel) et au projet de constitution qui sera soumis au vote des Tchadiennes et Tchadiens le 17 décembre 2023, sa position est claire et nette. Il juge que la Conorec a bien joué son rôle dans la préparation et tend vers l’aboutissement du processus, donc qu’il est pour l’État unitaire. « Je suis un Tchadien et mon choix est celui d’un État unitaire. On est en démocratie et chacun est libre de faire un choix, mais ce qui compte, c’est un choix qui peut arranger toute la nation. L’avantage du Oui est que c’est déjà un choix consensuel », a-t-il justifié.

Évoquant les autorisations des marches pacifiques et autres activités politiques, il souligne qu’il y a des procédures administratives à respecter. « Lorsque vous regroupez les gens de façon brusque pour tenir une manifestation, nous ne pouvons pas autoriser. Vous avez l’obligation d’informer l’administration qui prend les dispositions pour sécuriser les lieux », a-t-il fait savoir.

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