Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 6 mai, la ville de N’Djaména est prise en otage par les forces de défense et de sécurité. Une situation qui inquiète la population et demande une mise en ordre des autorités.
Dans les rues de la capitale, une présence effective des forces de défense et de sécurité est observée. Des véhicules lourdement armés circulent partout, empêchant certaines personnes de sortir de chez elles. Pourtant, les résultats provisoires sont connus. Mahamat Idriss Déby Itno, candidat de la Coalition pour un Tchad Uni, est arrivé en tête avec 61,03% des voix. Masra Succès, estimé vainqueur par la population bien avant l’annonce des résultats, est deuxième avec 18,53. Un score « inadmissible » pour certains.
Si les résultats provisoires sont justes, les militaires ne sont pas obligés d’envahir la capitale tchadienne. Surtout que « l’Agence Nationale de Gestion des Élections a fait correctement son travail ». Ainsi, cette présence massive des militaires serait pour mettre de l’ordre à quel niveau ? Ou c’est simplement pour prouver à la population la force du régime sur place ?
Pour éviter d’éventuels soulèvements du côté de la population fatiguée des affres de la violence, les autorités doivent retirer leurs troupes armées afin de minimiser de provocation entre ces derniers et la population.