Présidentielle 2024 : la fraude électorale, l’une des principales craintes de la population

Ph DR

Le 24 mars, après avoir examiné les dossiers, le Conseil constitutionnel avait publié une liste définitive de 10  candidats retenus pour les prochaines échéances électorales. Quelles sont donc les modalités de cette élection ?

Le 06 mai prochain, les Tchadiens sont appelés aux urnes pour élire un président de la République. S’ensuivront les élections législatives, provinciaux et communaux. Depuis plusieurs mois, l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) prépare ces échéances à venir. Mais certains dirigeants de l’opposition, tout comme une partie de la société civile, critiquent les procédures de sélection des candidats et l’ensemble du processus en cours. Déjà, beaucoup pointent du doigt la possibilité d’une fraude électorale.

Pour Baodandi Amos, analyste politique, la décision du Conseil constitutionnel « est une tentative du régime de garantir la reconduction de Mahamat Idriss Deby Itno face à une opposition désunie. Si tel a été l’objectif, Mahamat Idriss Deby Itno pourrait bien l’atteindre, car les candidats n’ont pas été capables de s’unir pour s’opposer à lui ».

Selon Mbaïtidjim Alex, militant du Parti RNDT-Le réveil, la fraude électorale est inévitable au Tchad. « Imaginez, certains Partis n’ont pas les moyens de déployer et de rémunérer des témoins qui pourraient contribuer à décourager toutes formes de tricherie dans les zones. Même la révision du fichier électoral n’est pas transparente. Comment on pourra gagner les élections ? », s’interroge-t-il.

Pour d’autres, la conséquence de cette démocratie du pauvre est que le pouvoir, disposant de plusieurs fonds publics, se permet de créer ou d’entretenir des Partis satellites au sein de l’opposition pour déstabiliser cette dernière et réduire ses chances.

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