Ouverte le vendredi, 04 octobre 2024 au Palais des Arts et de la Culture, la Grande Convention des Transformateurs a été clôturée le samedi, 05 octobre 2024. Et ce, par un discours du leader des Transformateurs, Assiyongar Masra Succès.
Touchant tous les thèmes factuels du Tchad dont les élections couplées de décembre 2024, Assiyongar Masra Succès, Président des Transformateurs, a laissé entendre que son Parti veut que lesdites élections soient organisées en 2025. Et ce, afin de tirer des leçons de la dernière élection présidentielle et de bien restructurer l’Agence Nationale de Gestion des Élections qu’il qualifie de « juge et partie ». « Les Transformateurs, ici réunis en Convention, disent qu’ils ne veulent pas boycotter les élections, mais ils ne veulent pas entrer dans les nouvelles élections sans tirer des leçons des élections passées. Ils exigent des élections aux conditions consensuelles, débarrassées d’un traitement qui installerait l’apartheid électoral et l’exclusion », martèle Masra Succès.
Sur cette ligne, les Transformateurs, indiquent que leur participation à la gestion du pays sur les 5 prochaines années est une nécessité populaire et patriotique. Et pour cela, il faut une rencontre bipolaire, car disent-ils, Les Transformateurs ne lâchent rien. C’est pourquoi, ajoutent-ils, ils sont dans la salle de dialogue et présentent le changement avec des propositions en tant que première force politique en face du pouvoir.
« Je ne suis pas un obsédé du pouvoir pour le pouvoir, mais par le changement. À titre personnel, moi, votre serviteur, je ne suis pas candidat à autre chose qu’à l’élection où vous m’avez choisi. Certains veulent que vous abandonniez l’administration, mais pire, ils veulent vous décourager pour que vous leur abandonniez le pays tout entier et que vous vous installiez ailleurs. Nous sommes ici en ce lieu, dans la capitale de notre pays pour leur dire que c’est une peine perdue parce que c’est notre pays, et on ne lâche rien », insiste Masra Succès.
Les Transformateurs mettent en garde le pouvoir actuel contre l’exclusion, les tortures, les incarcérations, les intimidations et le communautarisme politiques. Ils dénoncent les « doungourou » qui conduisent très mal les intérêts nationaux dont le changement sur tous les plans et le divorce avec les méthodes de gouvernance des trente dernières années.
« Les mêmes sirènes, je les vois encore aujourd’hui tourner autour du président Mahamat, lui disant qu’il n’a pas besoin d’entendre l’urgence du changement. Ceux qui lui disent qu’il peut faire comme hier avec la même méthode qui a permis à son père de rester au pouvoir pendant 30 ans, fermer l’espace politique, emprisonner, intimider, humilier ceux qui ne sont pas d’accord avec une idée ou une manière de faire. Mais ce qu’ils ne lui disent pas, c’est qu’il y a un nouveau peuple, il y a une nouvelle génération », rappelle le président des Transformateurs.